2015 aura été l'occasion de m'initier au trail avec deux participations à des courses de premier plan près de l'Ile de France : l'EcoTrail de Paris 30 km et The Trail (Yonne) 63 km.

Rétrospectivement je me rend compte que je ne me suis pas aligné sur d'autres courses de type trail plus courtes sur cette période, limitant mes entraînements à des courses sur route et à mon trajet habituel d'entraînement.

Contrairement à 2015, l'année 2016 a été marquée par un tirage positif pour l'OCC. RDV était donc pris pour Chamonix fin août et 55 km / 3500 m D+.

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Il allait donc falloir sérieusement préparer ce défi, et l'EcoTrail de Paris, de part son positionnement en début de saison, était un bon candidat pour inaugurer la préparation.

La préparation

Ma saison de courses a démarré assez tôt finalement par rapport à mes habitudes des années passées puisque j'avais au moment de prendre le départ (19 mars) déjà cumulé 2 courses (malgré une foulure en randonné mi janvier) dont la dernière 6 jours plus tôt :

  • le 13 mars : Semi-marathon de Rambouillet
  • le 7 février : 10 km Foulées de Vincennes

Encore une fois, plutôt des courses sur route et donc pas vraiment un profil propice à préparer efficacement cette course, mais qu'importe puisque l'EcoTrail de Paris n'est pas non plus un modèle de genre côté trail (affirmation surtout alimentée par mes participations ultérieures à d'autres trails).

Mes objectifs

L'objectif était évidemment d'entamer la préparation pour l'OCC, mais concernant la course plus spécifiquement, voici ce que j'avais défini :

  • S'étalonner pour choisir la distance à parcourir au Trail d'Yonne
  • Ne pas exploser sur les 10 derniers km (cf. 30 km)
  • 6h de course (hors ravitaillements)

Zoom sur l'EcoTrail de Paris 50 km

Je ne présente plus l'EcoTrail de Paris, j'invite le lecteur à se référer à mon récit de course 2015 (30 km).

Revenons néanmoins sur les particularités du format 50 km (dont cela aura été la dernière édition, puisque remplacé par un 45 km à partir de 2017).

Dans mon récit du 30 km, j'expliquais que le départ était différent selon la course. Ici, les coureurs partent de Versailles, plus précisément dans les jardins du château de Versailles.

Pour ces 50 km, nous avions droit à 2 ravitaillements : le premier à Chaville (km 28) et le second au Domaine National De Saint-Cloud (km 40), soit le même que le 30 km.

Officiellement, la course fait 51 km pour 952 m D+, le profil de course étant le suivant (source Trace de Trail) :

Avec 28 km entre le départ et le premier ravitaillement, il convenait donc d'être bien chargé en eau / solide pour tenir cette première portion de course.
Justement, on pouvait prendre le petit déjeuner sur l'aire de départ (même si je n'en ai pas profité), des poubelles avec tri, et également des toilettes "éco" et toilettes gouttières pour les hommes.

Nous étaient promis également sur l'aire d'arrivée un t-shirt finisher, un ravitaillement de fin de course (déporté dans le stade Emile Anthoine), l'infrastructure pour se changer et prendre une douche, ainsi qu'un repas d'après course gratuit.

Tout cela pour un tarif d'inscription de 70 €.

Ma course de l'intérieur

L'avant course

Comme à son habitude, l'EcoTrail de Paris se déroule un samedi, de quoi surprendre ceux qui ont l'habitude des courses le dimanche puisque le cumul de fatigue de la semaine se ressent bien.

Je m'étais promis en 2015 à l'issue des 30 km de prendre mon vendredi pour éviter ce syndrome. Finalement je n'aurais pris que l'après-midi qui n'aura pas été totalement dédié au repos puisque cumulant la première échographie de Timo et la vaccination annuelle de Divine. Cela ne figure pas dans mes notes, mais je suppose qu'à cette époque là je tournais encore à plein régime au malto (souvenir lointain désormais) les jours précédant la course.

Le départ étant donné à 10h45, nous avions convenu qu'Ellène et Clément me déposeraient près de l'aire de départ avant d'aller trouver un endroit pour déjeuner et essayer de me voir passer sur la seconde partie de course.
Nous sommes un peu justes sur l'horaire et c'est moi qui conduit, arrivés au plus proche d'une voie d'accès à la zone de départ, je m'arrête, prend mon sac, et cède le volant à Ellène pour qu'elle libère le passage.

Je me dirige hâtivement vers l'aire de départ, ne sachant pas à quelle distance celle-ci se trouve, puis au bout de quelques secondes me rend compte que je n'ai pas mon téléphone ... resté dans la voiture.
A première pour ce type de course on pourrait se dire que ce n'est pas grave (ceci étant dit, je n'avais à cette époque pas de montre, donc manque complètement de repères), mais le plus stressant est que le téléphone fait partie du matériel obligatoire et qu'en cas de contrôle je risque de me voir interdire le départ / la poursuite de la course.

Il fait frais, le temps est couvert, de bonnes conditions de courses en prévision. Comme sur le 30 km l'année précédente, le départ est annoncé par vagues toutes les 10-15 minutes, je peux donc prendre mon temps pour fignoler mon équipement sans pour autant traîner au point de prendre la dernière vague (mes espoirs de voir Ellène débarquer sur l'aire de départ avec Clément pour me donner mon téléphone étant très minces puisqu'il faudrait à la fois qu'elle s'en rende compte mais aussi qu'elle trouve un endroit pour se garer et se rendre dans le timing sur la zone de départ).

Les premiers kilomètres à plat

Le stress de me faire contrôler le matériel obligatoire passé, je démarre avec la seconde vague peu avant 11h. Le profil de course l'annonçait, la course démarre avec 5 bons kilomètres de plat, de quoi bien s'échauffer et se placer, mais aussi se mettre en sur-régime. Prudence donc.

Après quelques kilomètres de boucles au sein des jardins du château, la sortie s'annonce, et qui vois-je au loin avant le croisement avec la route ? Ma petite famille qui a réussi à se garer et qui me tend mon précieux téléphone : le stress de me voir arrêté pendant la course disparaît aussitôt et je peux désormais me concentrer sur la course et les premières (petites) difficultés.

Avec le bonnet, la casquette obtenue 6 jours plus tôt au semi de Rambouillet restera accrochée au sac tout le long de la course.

Place au profil trail

Jusque là, de trail il n'y avait que l'esprit de courir sur un chemin (relativement large et plutôt pavé), mais il manquait à la fois un peu d'alternance montée / descente et un terrain plus forestier.

C'est désormais le cas et de nombreux bénévoles sont là pour nous guider sur le chemin et sécuriser nos passages sur la route. A noter que le balisage du parcours est très rassurant, même si la densité de coureurs n'exige pas de se préoccuper du balisage à partir du moment où il suffit de suivre ses prédécesseurs.

Le premier ravitaillement intervient après une montée. J'y arrive après 3h06' de course pour 28,8 km parcourus : plutôt un bon temps par rapport à mes prévisions / objectifs de course.

Sur un grand espace on peut prendre des aliments solides qu'on retrouve sur les courses classiques (bananes, oranges, pain d'épice, sucre, etc.) et aussi remplir nos tasses ou autres contenant avec de la soupe, des boissons énergétiques en libre accès dans de gros bidons. Et bien entendu, des poubelles avec du tri.

Puis place à 13 km jusqu'au second ravitaillement qui ne m'est pas inconnu puisque identique à celui du 30 km.

Sur cette portion, j'ai noté un rare moment où j'étais seul dans le sentier mais je pouvais tout de même voir quelqu'un devant moi à l'horizon ainsi que derrière moi. J'ai ressenti une partie de moins bien vers le km 33 avant l'arrivée sur le domaine de Saint-Cloud.

Sur ce second ravitaillement, également situé après une montée, était également proposé du salé (saucisson, fromage) ainsi que des barres énergétiques. J'y suis arrivé après 5h (pour 41,9 km) de course.

Retour au bitume pour une arrivée en ...

Comme pour le 30 km, les derniers kilomètres laissent leur place au bitume, avec les mêmes difficultés que l'année passée en prévision, ce qui m'incite à courir à l'économie plutôt que de risquer l'alternance marche / course forcée par des crampes.

Les tensions sur les articulations sont bien présentes, mais ce n'est pas aussi douloureux que dans mes souvenirs 2015, même si le temps pour rejoindre la ligne d'arrivée est sans doute comparable à celui mis sur les 30 km. En effet, malgré une meilleure forme que l'an passé sur la fin, j'ai préféré rester prudent et me suis laissé influencé par certains coureurs qui alternaient marche et course.

Je franchis la ligne d'arrivée en 6h28' (pour 51 km) plutôt satisfait de ma course (le km supplémentaire et le temps passé aux ravitaillements me rapprochant de mon objectif de temps) bien que toujours frustré de ne pas réussir à tenir une allure plus ambitieuse sur les derniers kilomètres pourtant plats.

Bilan et impressions de courses

Physiquement, j'ai ressenti une tension sur le bas du mollet droit, rien de particulier sinon si ce n'est évidemment montées et descentes sur un terrain plutôt sec (un seul passage plat boueux).

Quelques enseignements : le camelback dans sa configuration couverture de survie en dessous de la poche d'eau remplie appuie sur le dos au point de le rendre douloureux. Le portable contre la poitrine, plaqué davantage encore avec le gilet du camelback et le bidon sur le même côté, a causé une douleur sur la poitrine. L'eau avec pastilles de boisson énergétique Isotonic aide beaucoup pour l'hydratation et m'a évité les crampes. La foulée marche avant semble m'avoir permis de mieux aborder le dernier tiers du parcours.

Le bilan est plutôt bon (pour le trailer novice que j'étais) et complété par 2 nouveaux points ITRA qui ne me seront en principe pas utiles à l'avenir (ayant déjà récolté 3 points lors du Trail d'Yonne 2015), décision est néanmoins prise de m'aligner sur le 60 km au Trail de Sens plutôt que de me hasarder à monter sur le 90 km.

On ne relâche pas les efforts dans la préparation puisque la prochaine course n'est pas si loin que ça ... avec les 35 km du –Trail du Josas le 10 avril 2016 (soit 3 semaines plus tard).