Quand j'ai demandé le divorce en février dernier soulignant, documents à l'appui, à quel point notre contrat n'était pas respecté depuis quelques temps et regrettant que nos noces de coquelicot ne donnent pas lieu à un nouveau départ, je me suis retrouvé face à un avocat des plus procéduriers.
Alors que ma volonté était d'assurer à minima ma paternité jusqu'à la naissance de ce dernier enfant, cet avocat m'a fait savoir qu'il n'en serait rien, que je ne ferais plus partie de la famille sous 3 mois et qu'elle fera face à ses responsabilités sans moi, rejetant par la même occasion tous les constats que j'avais partagé et qui étaient perçus comme des accusations non fondées.
En particulier, quelle ne fût pas ma surprise de voir qu'on me reprochait la date et la longueur de ce tête à tête de fin d'année (qui n'était pas à mon initiative), lors duquel pourtant j'avais été compatissant de ce regain d'intérêt soudain pour ce que j'avais fait, parfois dans le détail, durant l'année. Non content d'avoir accepté d'attendre la nouvelle année pour renouveler la rencontre et parler de l'avenir, il m'a été reproché de ne pas avoir été assez disponible pour que cette nouvelle rencontre ait lieu à temps.
Pourtant, que ce soit pendant ces quelques semaines de repos ou tout au long de l'année qui était passée, je n'avais pas eu d'aventure extra-conjuguale, ni même n'étais-je tombé amoureux d'une autre. Au contraire, je m'étais investi dans mon rôle sans relâche en ignorant les tentatives de séduction auxquelles je pouvais être sujet.
Vivre avec une famille recomposée n'est pas chose aisée. Spectateur au début puis, dans l'incompréhension de cette indifférence, obligé de partir se ressourcer quelques temps pour revenir assumer ce rôle qui était mien et qu'elle m'avait sans mot dire retiré aux yeux de tous lors de la première réunion de famille.
Après avoir soigné les plaies de ce que j'avais vécu comme un rejet, je lui avais proposé de renforcer notre contrat en prenant de nouveaux engagements, cette fois à l'échelle de la famille recomposée. Elle l'avait, après une longue période d'échanges et de réflexion, à demi mot accepté, sans doute craintive de me voir claquer la porte et bouleverser le quotidien de la famille originelle.
Il y a des moments où on ne se sent pas légitime, et elle n'a pas fait grand chose pour m'y aider, ne partageant pas à cette nouvelle famille le rôle que nous avions convenu ensemble.
Mon investissement dans cette nouvelle famille n'aura pas eu l'effet espéré. Au contraire, plutôt que de fêter ce premier anniversaire du renouveau et sceller un nouveau projet, elle m'avait finalement reproché un fait vieux de 8 mois qui a fait écho dans ma tête comme une incitation à la séparation.
En effet, quel intérêt de vieillir ensemble dans la routine de ceux qui finissent par faire chambre à part et ne faire d'apparitions communes que lors des réunions familiales ? Si elle ne me faisait plus confiance au point de ne pas clarifier notre relation à cette nouvelle famille, à quoi bon prendre le risque de me bruler encore, corps et âme, comme par le passé ?
Pourtant, un renouvellement des voeux était parfaitement envisageable, non seulement à l'abri des conflits et des luttes de pouvoir, mais surtout avec ce fameux apport financier dont on me reprochait jusque là l'insuffisance voire l'absence. Il n'en fût rien, étonnamment à mes yeux venant de cette nouvelle famille forte et ambitieuse. N'étant pas prêt à continuer à vivre une relation dans le secret, ma décision était alors prise.
Divorce prononcé officiellement le 18 mai, il n'aura été effectif qu'il y a quelques semaines. La suite ? Réponse demain ...
N.B. : le lecteur aura évidemment compris qu'il n'est ici aucunement question de ma vie personnelle qui se porte très bien avec l'arrivée de notre second enfant, Timo, il y a 3 semaines, mais de ma vie professionnelle.