Quand notre aîné a vu le monde, il y a un peu moins de 10 ans, nos habitudes d'approvisionnement rimaient avec grande surface. Le vendredi soir ou samedi matin, l'un d'entre nous (ou tous les 3) prenait la voiture et se rendait à 5km de notre domicile dans une grande surface Carrefour faire les courses pour la semaine à venir.
Il y a 5 ans, Ellène publiait un article intitulé Une famille Geek Zéro Déchet. Cet article en reprend et étaye la partie portant sur l'approvisionnement en nourriture et produits du quotidien, et complète avec les 5 années passées.
TLDR (trop long, je n'ai pas le courage de lire)
Allez alors directement à la conclusion.
A 3 (puis 4) d'un appartement à une maison proche centre-ville
Un enfant en bas âge cela n'était pas forcément un motif pour changer d'habitude étant donné que des achats spécifiques au petit bout de choux (couches, pots, habillement) allaient même la renforcer.
Pendant cette transition, et par confort, nous avons expérimenté quelques mois le ChronoDrive de Cormeilles-en-Parisis (j'avais fait l'expérience par le passé, à l'occasion d'une colocation, du pionnier - feu - des cybermarchés en France : Telemarket).
Un jardin géant qu'on n'a pas besoin de cultiver / entretenir
Au profit des beaux jours en 2014, nous découvrons le concept des Cueillettes Chapeau de Paille et en ce qui nous concerne, la Cueillette de Cergy.
Quel plaisir de prendre sa brouette avec son enfant (dans la brouette ou poussette) et d'aller prendre l'air et de récolter les fruits et légumes que nous retrouverons par la suite dans nos assiettes (ou dans les pots de légumes / compotes de fruits de bébé). Cela n'était pas sans me rappeler ma jeunesse en campagne, avec un jardin familial généreux, mais surtout les activités de l'exploitation agricole de mes grands-parents.
Un classique devenu indémodable
Un autre changement justifié par notre projet d'achat de pavillon proche centre Sartrouville, sera en 2015 de faire l'effort de prendre la voiture le dimanche matin pour se rendre au marché Debussy à Sartrouville, afin de prendre cette habitude en attendant que le chantier de construction de notre maison aboutisse. Quand nous n'y allions pas tous ensemble, c'est surtout Ellène qui faisait le déplacement (armée de contenants) et, telle une chasseuse de tête, sourça les producteurs / primeurs / traiteurs / fromagers / autres auxquels nous sommes encore aujourd'hui fidèles (j'ai un peu complété la liste à l'occasion d'une période où c'était moi qui m'occupait le plus du marché).
Je citerai donc et remercierai (j'en oublie quelques uns qui ne sont présents que le dimanche) :
- Les beaux gosses (private joke) de La ferme des Alluets (Les Alluets-le-Roi)
- L'équipe de Jordan Traiteur (Nanterre)
- Pascal Et Karin Jupin de Aux 3 P'tits Cochons (Andilly)
- L'équipe de La fromagerie Guilbaux (Triel-sur-Seine)
Le circuit court ou l'AMAP digitalisée
Autre étape, interpelés par le concept de La Ruche qui dit oui fin 2015, c'est début 2016 que nous avons saisi l'opportunité de jouer le jeu du circuit court tant sur les légumes / fruits que sur les aliments réfrigérés et autres boissons. Cela a commencé par la ruche située à Boulogne-Billancourt, à deux pas de mon travail, ce qui s'avérait pratique modulo l'encombrement à gérer dans les transports en commun. 5 mois plus tard je quittais mon employeur, et mes débuts en freelance n'ont pas remis en question cette habitude puisque je n'hésitais pas à regarder s'il y avait une ruche aux alentours de mon lieu d'intervention (ou encore sur les lieux de vacances), et de voir si on pouvait y trouver des produits intéressants (coucou les ruches Vincennes - Une graine dans la ville, Nanterre - Place Gabriel Péri, Saint-Pierre - La petite crêperie d'Alex, Le Tampon). Une bonne année s'est écoulée, et nous avons eu le plaisir de voir naître la ruche de la gare de Sartrouville : plus besoin de s'encombrer dans les transports en commun sur le retour du travail, il restait à gérer le transport sur le dernier tronçon (en bus / voiture) en 2017, puis à pied un an plus tard après notre emménagement en pavillon à 10' de la gare.
Quoi de plus naturel de lister quelques producteurs / produits pour lesquels nous étions de fidèles abonnés :
- les pâtes fraîches de DENIS NÉANT (Paris 12)
- les viandes de SAVEURS DES PRAIRIES (Villers-sur-Auchy)
- les poissons de POISSONNERIE COMTESSE SÉBASTIEN (Melleville)
- les sauces de BELLA MELA (Mantes-la-Jolie)
- les légumes de E.A.R.L. RAEHM (Mandres-les-Roses)
- les fruits de CLÉMENT CREVEL (Le Mesnil-sous-Jumièges)
- Les yaourts de la SARL LA FERME DE SIGY (Sigy)
- Les yaourts ou fromages de LA LAITERIE DE PARIS (Paris 18)
- les pâtisseries de LE PAIN D'HERVE (Espaubourg)
- les miels du RUCHER DES MOUSSEAUX (Couilly-Pont-aux-Dames)
- les thés de LA BRULERIE DE MEAUX (Meaux)
- la bière locale La P'TITE SOEUR (Sartrouville)
Cette habitude a mis fin à la fréquentation de la grande surface, à laquelle nous ne rendions plus que visite pour certains produits non alimentaires (hygiène, fournitures animaux, boissons). En effet, le créneau hebdomadaire de retrait se trouvait être le mercredi, soit suffisamment espacé du marché du dimanche matin que nous avons commencé à fréquenter assidument à partir de 2018 lorsque nous pouvions y aller à pied et en 5 minutes. Pour autant, nous avons continué de fréquenter un supermarché mais plus question de prendre la voiture : nous jetons notre dévolu le magasin La Vie Claire lui aussi fraichement installé (près de la gare) fin 2015, ceci sans pour autant nous faire une priorité d'acheter bio.
Le virage Covid19
Le premier confinement Covid19 (printemps 2020 donc) marquera la fin d'un cycle, mais la situation sanitaire n'est pas le seul déclencheur de nouvelles habitudes.
Flashback 2016-2018
Petit retour en 2016, avant la naissance de notre second enfant, Ellène cherche à approfondir ses connaissances sur le mouvement Zéro Déchet après avoir lu le livre best seller du même nom rédigé par Béa Johnson. Elle entend parler d'un festival sur cette thématique et passe donc 2 journées au Festival Zero Waste organisé par l'association Zéro Waste France. Deux années plus tard, c'est à 4 que nous irons visiter l'édition 2018 de ce même festival.
La philosophie zéro déchets a commencé à s'immiscer dans notre quotidien lorsque nous étions encore en appartement, et ce par l'intermédiaire de l'usage d'un lombricomposteur City Worms un mois après la fréquentation du festival en 2016. Nous l'avons cédé quelques temps après notre arrivée dans la maison et l'installation d'un composteur dans le jardin.
D'abord timide au marché, Ellène a petit à petit affirmé sa volonté de se débarrasser de tout emballage et de demander aux commerçants de faire la tare sur les contenants qu'elle leur présentait, lesquels filaient directement au réfrigérateur une fois de retour.
A l'époque, le vrac n'était pas encore du tout démocratisé dans les magasins d'alimentation, et bien qu'il y avait un rayon vrac limité au petit-déjeuner et apéro chez La Vie Claire, ils ne pratiquaient pas la tare et nous étions contraints d'utiliser des sacs kraft ou (mieux) en tissus réutilisables (pour finalement transvaser une fois rentrés). Ça n'était pas satisfaisant, d'autant plus que l'offre très limitée, et quelques années plus tard nous délaissions ce magasin (pourtant de proximité) pour ces deux raisons.
J'ai retrouvé dans mes archives un mail de ma part envoyé fin 2015 à Ellène intitulé "day by day - Mon épicerie en vrac" assorti du lien https://daybyday-shop.com/ Malheureusement, pas d'épicerie en vrac à proximité à ce moment là, ce qui a retardé son adoption. C'est ainsi qu'un an plus tard, nous avons accueilli avec enthousiasme l'ouverture du premier Day by Day des Hauts-de-Seine à Nanterre, par Florence.
Nous prenions donc régulièrement la voiture pour aller nous approvisionner en produits de tout genre (outre l'alimentaire, lessive, savon, papier toilettes, gourdes, et j'en passe) mais restions frustré de ne pas avoir un équivalent plus proche de chez nous. Ellène a bien tenté un jour d'y aller avec notre vélo cargo de l'époque, mais le trajet n'était pas des plus agréable / pratique (ce serait différent désormais avec l'ouverture de la passerelle EOLE en 2022), et de mon côté j'ai pu faire quelques courses d'appoint (limitées à la capacité de mon sac) à l'époque où je travaillais sur Nanterre et me déplaçais en VTT.
Passage en pavillon à proximité du centre-ville (2018)
Le développement du pôle d'activités à Cormeilles-en-Paris nous a également amené à ajuster certaines habitudes. En effet, déjà habitués du Castorama, c'est donc dans la continuité de notre emménagement en pavillon (et de la fermeture des Serres de Gally mi-2019) que nous avons pris nos repères chez le plus grand Jardiland de France qui avait vu le jour en 2014. Outre les plantes et mobilier de jardin, nous avons saisi l'opportunité de nous débarrasser du dernier poste de dépenses qui nous faisait passer ponctuellement chez Carrefour : l'alimentation et produits d'hygiène pour chats. Ce poste de dépense est en court d'évolution et il se pourrait que nous changions pour raisons de santé. Il n'en demeure pas moins que, au même titre que les Castorama et Leroy-Merlin alentours, Jardiland peut être considéré sur la partie jardinerie comme une grande surface, et nous n'avons pour l'instant pas cherché à challenger ces habitudes.
C'est au même moment que s'ouvrait un magasin bio Naturéo tout juste à côté du Jardiland, et nous y avons trouvé une offre plus intéressante que celle du magasin La Vie Claire de proximité :
- une offre plus large d'alimentation en vrac
- des balances en libre service pour faire la tare sur les contenants avant de les remplir : le ou la caissier.e n'avait plus qu'à faire la différence des 2 montants
- une plus grande variété de produits (bio), surtout au niveau des laits végétaux et des yaourts (en particulier brebis / chèvre)
- un stand boucherie / fromagerie avec certains produits coup de coeur
Nous continuerons à nous y rendre régulièrement jusqu'à mi 2022, période à partir de laquelle nous n'irons que pour une liste limitée de produits.
Rapprocher l'offre vrac à portée de main (pieds)
Avant de déménager, nous allions "prendre l'apéro" chez nos voisins Supernuts (à 2') en quantité et dans des contenants réutilisables fournis par les deux fondateurs rencontrés à l'occasion d'un salon des associations à Sartrouville (au même titre que la brasserie artisanale Sartrouvilloise La P'tite Soeur).
Imaginez, 2 kg d'apéro en vrac dans les soutes d'un vol pour la Réunion, histoire d'accompagner comme il se doit les boissons locales ...
Cela a fait son temps et petit à petit, pendant que leur business se développait avec une présence en rayon de super-/hyper-marchés, nous avons pris d'autres habitudes (d'autant que la seule offre vrac était celle à la source dans leurs locaux de production). Nous sommes contents d'avoir pu faire partie des early adopters et les recommander, et j'ai dernièrement constaté qu'ils avaient migré dans le sud des Yvelines en 2019 (on ne peut pas leur reprocher d'être attirés par la vallée de la Chevreuse). Dommage qu'ils ne soient pas positionnés sur une véritable offre vrac, mais peut-être que cela arrivera un jour auprès d'enseignes bio ou vrac qui les référenceraient, d'autant qu'ils proposent désormais une gamme bio et une gamme 100% française.
Frustrés de devoir nous rendre à Nanterre (qui plus est en voiture) pour faire nos courses en vrac avec la philosophie zéro déchets, nous suivions de près les annonces de la maison-mère Day by Day dans l'espoir d'en voir un débarquer à Sartrouville (la seconde plus grande ville des Yvelines tout de même). En 2018, Sartrouville ne faisait pas partie des priorités, et ce n'est que début 2019 que nous allions apprendre par l'intermédiaire d'un échange avec leur Community Manager sur Facebook que Sartrouville pouvait rentrer dans leurs plans de développement 2019/2020. C'est ainsi que nous prenions contact avec la responsable du développement pour nous positionner en aidants voire futurs franchisés : notre objectif à court terme n'était pas de changer de travail, mais de potentiellement faire l'expérience entrepreneuriale (via un break) pour par la suite rester dans une posture de gérance et laisser les clés du magasin à un.e vendeur.se conquis.e par le concept. Bien qu'il nous a été expliqué que la grande majorité des magasins étaient animés par un.e gérant.e associé, et dans la mesure où personne ne s'était jusque là manifesté, nous avons pris le parti surveiller les locaux commerciaux (re)mis en location autour du centre ville. En effet, c'est l'une des conditions pour pouvoir s'engager dans l'ouverture d'une franchise.
Nos emplois nous gardant suffisamment en focus pour rester dans une approche opportuniste, nous n'avions finalement pas identifié de local approprié lorsque le premier confinement en 2020 a eu lieu. La situation sanitaire (avec deux enfants) nous a alors à la fois dissuadés et écartés de ce projet, et c'est avec beaucoup de joie que nous avons accueilli l'installation du Day by Day Sartrouville d'Elise. Identifié plusieurs mois avant son ouverture le 5 février 2021, nous suivions de loin l'évolution des travaux du local qui a vu le jour au rez-de-chaussée d'un nouvel immeuble d'habitations sur l'artère principale traversant le centre-ville ... à 5' à pied de chez nous ! Nous avions évidemment trouvé trace de l'initiative sur les réseaux sociaux dans un second temps, et pu contribuer à la campagne de financement participatif. C'est avec grand regret que nous allions arrêter d'être fidèles à Florence (Nanterre) pour poursuivre notre chemin de vracoeurs à pied ou en vélo !
A l'écoute des startups nées de / accélérées par la situation sanitaire
La situation sanitaire a mis sur le devant de la scène les nombreuses solutions de livraison de repas à domicile / au travail, mais ce ne sont pas les seules à avoir profité des effets confinement et télétravail.
En ce qui nous concerne, nous avons d'abord testé l'offre Rutabago tout en ayant contribué à une levée de fond en obligations séduits par le concepts. Malheureusement, outre le prix qui nous a paru élevé (bio aidant), le temps nécessaire à la préparation devenait rédhibitoire en semaine avec nos rythmes (sauf à pouvoir tous les deux profiter du télétravail en journée) et nous déplorons la quantité de déchets produits pour l'emballage et la distribution du panier. Enfin, si aujourd'hui l'enseigne Rutabago perdure, c'est uniquement suite à reprise de la marque et d'une partie des salariés par Les Commis : cessation de paiement et liquidation judiciaire, soit une perte sèche (malgré la reprise) pour les investisseurs Lita.co.
Le rééemploi (à ne pas confondre avec la réutilisation et le recyclage) s'inscrit dans la démarche zéro déchet (i.e. il n'y a pas production de déchet, contrairement aux 2 autres modes évoqués). Nous avions déjà eu l'occasion via La Ruche qui dit oui de pratiquer la consigne avec les bocaux de BELLA MELA, et nous faisions transiter du jus de pomme Sautter au gré de nos allée et venue en Alsace. C'est donc tout naturellement que nous avons accueilli avec enthousiasme la desserte de Sartrouville par La Tournée il y a tout juste 1 an, soit fin juillet 2022. Le principe suit ce que ceux qui ont plus de 35 ans ont peut-être connu dans le passé (d'autant plus si vous êtes comme moi d'origine alsacienne ou avez vécu en Allemagne), mais avec une touche de livraison / récupération en plus.
Commande en ligne, sélection du créneau de livraison, notification quelques minutes avant le passage, appel entrant lors de l'arrivée du fourgon électrique, restitution des contenants un minimum rincés, et réception dans la foulée d'un mail confirmant la quantité et le montant de la consigne créditée. L'entreprise semble bien fonctionner et, après avoir ouvert il y a plus d'un an un entrepôt à Cormeilles-en-Parisis (ce qui a joué sur la desserte de Sartrouville), la petite équipe ayant démarré son aventure à Nanterre continue à se développer avec l'ouverture d'un nouvel entrepôt à Boissy-Saint-Léger mais également un catalogue qui s'enrichit (si si, il y a des produits réfrigérés, tout comme il y a des produits de nettoyage, tous éligibles à la consigne, seule entorse certains produits en sachets kraft compostables). Ils sont même allés sur le terrain des bocaux (pour alternative aux sachets kraft) avec à date près de 50 produits mis en bocaux par leurs soins. De quoi faire un peu d'ombre aux magasins en vrac, même si ces derniers conservent un avantage primordial : la liberté pour le consommateur de choisir ses portions.
Autre découverte faite fin 2022, l'épicerie Bene Bono (anciennement Hors Norme) dont la raison d'être est la lutte contre le gaspillage. Le principe est celui d'un panier de légumes / fruits (deux tailles disponibles) hebdomadaire (qu'on peut ajuster sur un élément, mais également sauter en cas d'absence ou si le contenu ne convient pas), produits refusés par les canaux traditionnels de distribution (trop petits, trop gros, mal étiquetés, sur stock…).
Epicerie oblige, d'autres produits (y compris non alimentaires) sont ensuite disponibles pour compléter la commande, toujours sélectionnés pour des raisons allant du mauvais étiquetage à la surproduction ou changement de recette. La livraison peut se faire à domicile (payante) ou dans un point relais (dans notre cas, à 4' de chez nous), et même si la société de livraison a eu quelques couacs au début, les notifications de mise à disposition sont désormais cohérentes avec la situation et les créneaux de livraison respectés. Nous faisons par périodes quelques entorses de temps à autres en sautant un panier lorsque nous avons assez de légumes ou fruits.
Et le non alimentaire dans tout ça ?
Le sujet est relativement vaste, et je vais laisser de côté l'habillement pour me concentrer sur le volet hygiène. La plupart de nos besoins sont couverts par l'offre du Day by Day de Sartrouville et La Tournée, mais nous avions en amont de leur ouverture fait diverses expériences (y compris au Day by Day de Nanterre) / pris des habitudes.
Pour ce qui est du triptyque dentifrice, savon liquide, liquide vaisselle, nous avons démarré l'utilisation des produits What Matters courant 2020, à commencer par le dentifrice au fluor pour enfants. Le concept de What Matters réside dans la réutilisation directe (même pas besoin de laver / rincer) de flacons en verre (le plus souvent) renforcé et l'utilisation de d'éco-recharges (ils annoncent une diminution de 70% de la consommation de plastique, et annonçaient des éco-recharges recyclables pour fin 2021 tout en évoquant également une possible évolution vers des produits à diluer).
Un dernier ajustement local et/ou frais versus bio
Je l'évoquais déjà, la dynamique d'aménagement de la zone d'activité à Cormeilles-en-Parisis (Bois-Rochefort) nous a amené à procéder à des changements, d'autant plus qu'un passage là-bas pendant les activités sportives des enfants était plus que légitime. Fin juin 2022 y ouvrait un magasin Grand Frais, je me rappelle bien de la période car c'est alors que j'avais la joie (sic) de me voir retirées mes 4 dents de sagesse (d'un coup !) et j'avais craqué pour le format généreux de mousse au chocolat. J'expliquais que nous faisions des courses en magasins bio (La Vie Claire, puis Naturéo) sans que le bio ne représente une nécessité (au marché par exemple nous prenons des oeufs plein air plutôt que bio). L'arrivée de cette chaîne (accompagné de sa petite soeur Marie Blachère) nous a permis de confirmer le ressenti que nous nous étions fait avec les débuts d'inflation : nous montions vite au delà de 45€ chez Naturéo alors qu'il n'y avait pas grand chose dans notre panier !
Pendant près de 9 mois, nous avons joué sur les 2 tableaux, conservant les produits coup de coeur (ou indispensables) chez l'un, découvrant des alternatives tout aussi qualitatives chez l'autre (mention spéciale au lait de brebis qui nous a encouragé à faire de nombreux yaourts ou fromages blanc grâce à notre yaourtière). Comment ne pas évoquer les fonds pour tarte flambée ainsi que leur garniture, de quoi se séparer définitivement des derniers liens qui nous faisaient occasionnellement aller à Carrefour. Bien évidemment, c'est finalement un autre type de grande surface qui se substitue à Carrefour, et nous essayons d'être sélectifs dans nos achats qui se veulent être restreints aux produits que nous ne trouvons pas via nos autres canaux d'approvisionnement.
Actuellement, grâce au catalogue La Tournée nous avons pu nous détacher du lait végétal disponible chez Naturéo et plébiscité par nos enfants pour le petit-déjeuner. Nous n'allons donc plus qu'occasionnellement à Naturéo et exclusivement en combinaison avec un passage chez Jardiland et/ou Grand Frais ... en attendant l'ouverture d'un autre magasin d'alimentation dans la zone d'activité ?
Seul point noir, nous utilisons la voiture pour ce faire, et profitons des horaires de fermeture à 19h30 (Naturéo) et 20h (Grand Frais) pour faire nos courses en fin de journée en semaine (jeudi / vendredi) pendant l'une des activités des enfants.
La(es) prochaine.s étape.s
Avec tout cela, le lecteur attentif pourrait nous interpeler à juste titre :
Mais vous êtes en pavillon depuis 2018, vous avez tout bétonné ?!
Nous avons effectivement une belle surface qualifiée d'espace vert, et la première chose que nous avons mis en place a été un composteur (merci la ville de Sartrouville), composteur est devenu responsable en 2021 d'une BeeHome (abeilles maçonnes).
Nos jeunes arbres fruitiers (pommes, poires, cerises) n'avaient jusqu'en 2023 pas pu nous donner des fruits à maturité, mais c'était sans compter l'action positive des abeilles. En effet, cette année nous avons eu une belle récolte de cerises, bien évidemment pas aussi sombres que celles que nous pouvions acheter au marché, mais très bonnes (nous avons d'ailleurs été pris de court car la fenêtre de maturité était de 10 jours et la quantité importante, nous avons donc raté une partie de la récolte pensant que les cerises allaient encore murir et nous concentrant sur la mise en place de dispositif anti-prédateurs). Pour ce qui est des pommes et poires, il y a en nombre et la période de récolte approche (croisons les doigts).
Nous avons aussi rapidement pu profiter de la production de fraises et framboises (notre petit prédateur à 2 pieds s'occupant de la récolte) dont les plants sont installées et entretenus par Ellène.
Pour ce qui est des légumes du jardin, il est peut-être encore un peu trop tôt et c'est un terrain sur lequel je laisserai volontiers Ellène s'exprimer lorsqu'elle aura matière à (spoiler : nous pouvons espérer avoir certains légumes toute l'année) ...
En ce début août, notre priorité porte sur notre indépendance par rapport à l'utilisation d'une voiture (thermique ou électrique, propriétaire ou locataire longue durée / ponctuellement) pour les courses du quotidien. Nous avons passé ces dernières semaines à nous intéresser aux vélos électriques de type longtail (traduction littéral : "vélos à longue queue") et prévoyons de franchir le pas d'ici la fin du mois.
L'un des objectifs sera donc de ne plus utiliser la voiture pour se rendre sur les lieux d'activité des enfants mis à part la Classe de trail de Jouy-en-Josas (compte Instagram) qui nous met quand même à plus de 25 km (déjà fait en vélo avec le grand quand la voiture n'était pas disponible). Pour cela il faut pouvoir transporter un enfant, et c'est un poids minimal de portage de 35 kg que nous avons retenu pour pouvoir déplacer notre grand qui va sur ses 10 ans (et 33 kg) encore une année avant qu'il soit autonome (tout en sachant qu'il a une seconde option avec son vélo ... musculaire).
L'autre objectif est de pouvoir se déplacer avec le vélo pour faire les courses et disposer de l'équipement suffisant pour transporter lesdites courses.
Enfin, la superposition des deux objectifs doit pouvoir être supportée par l'heureux (vélo) élu, avec plusieurs points d'attention et un budget sur lequel je ne m'étendrais pas dans ce billet (affaire à suivre ...).
En résumé, où en sommes nous en août 2023 ?
Voici dans l'ordre de priorité / pertinence nos sources d'approvisionnement, tout en sachant qu'il y a 10 ans nous nous limitions au seul Carrefour :
- Notre jardin
- Day by Day, La Tournée (levée de fonds de 4,5 Millions en septembre 2023), Marché Debussy (le jeudi), Boulangerie(s)
- Grand Frais (le jeudi ou vendredi), Bene Bono, Picard (essentiellement pour les glaces)
- What Matters (produits d'hygiène en verre avec recharges, avec le défaut qu'il faut cumuler un certain montant pour ne pas avoir à payer d'importants frais de ports)
- Jardiland, Naturéo, La Vie Claire
- Auchan Market et Franprix (sacs poubelles ...)
En dehors des sources d'approvisionnement, le lecteur pourra noter notre volonté de limiter le plus possible les courses sur le week-end, ceci afin d'avoir un maximum de temps en famille.
Non couvert par cet article : les compotes et autres barres énergétiques (ou non) utilisées à la fois pour les activités sportives ou pour le goûter. Si ca ne concernait que les enfants, je l'aurais inclus, mais étant donné ma pratique de l'ultra-trail depuis plusieurs années, cela ne se limite pas à un seul fournisseur.
Mettez le pied à l'étrier
Bien évidemment, nos coups de coeur pour le vrac (il existe une association ainsi qu'un salon annuel) et la consigne (les pouvoirs publics ont de fortes ambitions) sont sujet à implantation et vous pourriez ne pas trouver satisfaction sur ce point, n'oubliez pas de chercher des alternatives locales (je citerai notamment Le Drive Fermier, Mademoiselle Vrac et Le Fourgon sans oublier l'entreprise à mission Jean Bouteille) le cas échéant.
En bonus, nos liens de parrainage :
- chez La Tournée, 20€ offerts pour une première commande d'au moins 30€ avec le code EL70SI
- chez Bene Bono, 10€ offerts sur le premier panier avec le code MERCI26646 à la création de compte
- chez What Matters, 10% de réduction pour la première commande avec le code 6PARSIB5490
Je vous mets quelques magasins / sites que nous avons exploré sans les adopter durablement :
- https://paos.fr/ (dentifrice solide)
- https://lessavonsdejoya.com/ (déodorants et baumes)
- https://rutabago.com/ (box bio avec tous les ingrédients et recette détaillée, mes yeux saignent lorsqu'ils m'envoie des mails marketing sur l'email associé à la levée de fonds en obligations à laquelle nous avons pris part, la société Rutabago ayant déposé le bilan et cédé son activité à Les Commis)